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Archives Mensuelles: mars 2011

Eglise du Dôme – Paris

C’est à partir de 1677, sous la direction de l’architecte Jules Hardouin-Mansart, que sera édifiée l’église du Dôme dont le lanternon ajouré culmine à 107 m.

Modèle de façade d’églises en provenance d’Italie:

Étagement visible sur la façade: séparation par une frise
Superposition d’ordres: colonnes doriques, puis colonnes corinthiennes au dessus
Fronton triangulaire
Coupole

E.SCHEUBLE

 
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Publié par le 29 mars 2011 dans Classicisme

 

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Art Contemporain

Les artistes d’aujourd’hui se sont, comme leurs prédécesseurs, emparés de ce motif antique. Mieux que cela ils se l’approprient chacun à leur manière.
Certains reprennent les idées des Anciens et les mettent au service du public. On a déjà évoqué ce cas dans l’article des Arènes de Lutèce, devenues lieu de promenade et de flânerie. Justement en parlant d’arènes ce sont celles des quais de Jussieu, qui offrent un très bel exemple d’architecture antique intégrée dans l’espace public. Cette enfilade d’amphithéâtre (plus que de véritables arènes puisqu’elles ne sont que semi circulaires) encastrées sur les bords de Seine, est parfaitement en harmonie avec les quais, du même matériau et d’une sobriété égale, mariant la forme simple du demi cercle avec le rebord des quais. Ces espaces créent ainsi des placettes entourées de gradins où se développent diverses animations.
C’est là toute la richesse de l’endroit qui se trouve comme imprégné de cette vie de forum chère au monde antique. Chacune s’organise, autonome, et l’on peut allant de l’une à l’autre entrer dans des univers complètements différents. Et c’est avec grand que le public investi les lieux, propices aux apéros et autres pique-niques, autant qu’à la musique (les amphithéâtres ont une très bonne résonance ), aux divers artistes de rue (jongleurs, amateurs de diabolo ou de bâtons enflammées) et à la danse. Concerts et des grandes soirées dansantes y sont d’ailleurs organisées durant l’été (voir Bons Plans)

Le Motif Antique n’a donc autant mal à s’intégrer dans le paysage contemporain, sa présence est depuis longtemps connu du tissu urbain parisien et de son public qui n’a aucun problème à s’approprier ces lieux et à les utiliser à sa façon.

LP

 
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Publié par le 29 mars 2011 dans Contemporain

 

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Elaboration de l’architecture classique en France

Article universitaire écrit par François Gebelin et tiré du site internet Persee;

Source:

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1970_num_2_1_1221?luceneQuery=%28%2B%28content%3Aarchitecture+title%3Aarchitecture^2.0+fullContent%3Aarchitecture^100.0+fullTitle%3Aarchitecture^140.0+summary%3Aarchitecture+authors%3Aarchitecture^5.0+illustrations%3Aarchitecture^4.0+bibrefs%3Aarchitecture^4.0+toctitles%3Aarchitecture^4.0+toctitles1%3Aarchitecture^3.0+toctitles2%3Aarchitecture^2.0+toctitles3%3Aarchitecture%29+%2B%28content%3Aclassique+title%3Aclassique^2.0+fullContent%3Aclassique^100.0+fullTitle%3Aclassique^140.0+summary%3Aclassique+authors%3Aclassique^5.0+illustrations%3Aclassique^4.0+bibrefs%3Aclassique^4.0+toctitles%3Aclassique^4.0+toctitles1%3Aclassique^3.0+toctitles2%3Aclassique^2.0+toctitles3%3Aclassique%29%29+AND+%28+%2Baccess_right%3A%28free%29+%29&words=architecture&words=100&words=140&words=classique&words=free

A retenir:
L’architecture classique en France s’est développée au cours du siècle entre 1540 et 1642 avec comme base l’étude de Vitruve. On peut noter comme un retard de cet esprit classique étant donné qu’Alberti avait déjà rédigé son traité De re aedificatoria un siècle auparavant, en 1450.
Ce retard pourrait provenir des leçons incomprises de Fra Giocondo sur Vitruve, leçons données lors de son voyage en France, à Paris en 1502. Ces informations incomprises étaient même, je cite, « parfaitement inaccessibles aux gens de métier du temps ».
Les formes persistantes traditionnelles, dans l’architecture civile, sont celles du plan quadrilatère avec aile intérieure basse; dans les châteaux, les organes de défense comme les fossés sont toujours présents, la protection contre l’effet de surprise en tant de guerre étant ainsi maintenue. Les étages sont séparés sur les façades par deux corps de moulures horizontales. Le modèle des façades d’églises à deux étages, venu d’Italie, est connu en France au XVIe siècle.

Là où l’esprit classique se différencie des autres « mouvements » c’est dans la volonté d’établir un ordre entre les éléments, une hiérarchie des motifs, ornements, éléments. Cependant, la nouvelle génération d’architectes qui en découle réagit contre ce goût de « l’exubérance ornementale ».

Eglise du Dôme

E.SCHEUBLE

 
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Publié par le 29 mars 2011 dans Classicisme

 

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Paris antique

Plan de la ville de Lutèce (Paris)

La région semble avoir été peuplé durant tous le néolithique; on sait également que les vestiges du village de Bercy datent d’environ 400 ans avant notre ère. Un flou caractéristique de la période gauloise règne sur l’occupation de cette « ville ». On sait que les Parisii, peuple gaulois, l’occupent lorsque César arrive en 52 BC et la renomme Lutetia (Lutèce). La cité gauloise ne s’étendait pas au-delà des îles (de la Cité, Saint-Louis); sous l’occupation romaine elle s’étend sur la rive « gauche » (sud).

Durant sa période d’apogée, elle n’abrite que 5 à 6.000 habitants, modeste cité du monde romain en comparaison à Lugdunum (Lyon) par exemple. Elle reste cependant sous domination romaine jusqu’à la fin du IVe siècle de notre ère. Les habitations sont pour la plupart en matériaux périssables, modestes, et on voit la trace d’activités artisanales.

Sa trame urbaine est de plan classique, le cardo correspond à l’actuelle Rue Saint-Jacques, et des parcelles sont dégagées par des rues perpendiculaires. Toutefois son quadrillage n’est pas absolument rigoureux comme on peut le voir pour certaines cités gallo-romaines.

Malgré sa modestie relative, la ville comporte tout les éléments d’une cité gallo-romaine, elle comprend un forum, avec basilique et temple, des thermes (Cluny entre autres), des arènes (à l’extérieur du centre urbain), un théâtre, des nécropoles (toujours éloignées du centre) et un rempart défensif entourant l’île de la cité se développe au IVe siècle (dont on peut voir des vestiges dans la crypte archéologique du parvis de Notre-Dame). Voir la catégorie « Période classique » pour les monuments antiques de Paris.

C.Duseau

 
 

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Eglise Saint-Vincent-de-Paul

Façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul, Paris

Colonnes de Saint-Vincent-de-Paul

On dit de l’Eglise Saint-Vincent-de-Paul qu’elle s’inspire de tous les grandes styles architecturaux de différentes époques, sans jamais en copier aucune. C’est toutefois le courant néoclassique qui est le plus représenté au sein de l’architecture.

En effet, pour ce qui nous concerne, elle reprend le plan des temples gréco-romains et des éléments de l’architecture classique. Elle comporte un portique de 12 colonnes ioniques, surmonté d’un fronton illustrant l’apothéose de Saint-Vincent-de-Paul. L’intérieur de l’Eglise est composé de 22 colonnes ioniques au niveau inférieur et corinthiennes au niveau supérieur (Cf. photo). Elle mesure 80 mètres de long pour 27 mètre de haut.

Les travaux de construction débutent en 1824 et dure une vingtaine d’années et furent confier initialement à Jean-Baptiste Lepère; c’est son gendre Jacques Hittorff qui poursuit son travail à sa mort.
L’église Saint-Vincent-de-Paul est donc caractéristique du courant architectural néoclassique, bien que les éléments soient plus discrets que dans certaines constructions (le Panthéon,..).
C.Duseau

Vue sur la nef de l'église, colonnes corinthiennes

 

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La Rotonde de la Villette

Rotonde de la Villette, Paris

La rotonde de la Villette est un tout autre exemple d’architecture néoclassique. Elle est construite de 1784 à 1788 par l’architecte Claude Nicolas Ledoux, alors que le courant vient tout juste de naître en France. Les éléments inspirés de l’antiquité sont donc moins nombreux et moins probants que sur d’autres édifices (arcs de triomphe, Eglise de la Madeleine,..) d’inspiration antique.

Elle fait partie d’une des enceintes successives de Paris (murs des Fermiers généraux) et contenait les bureaux nécessaires à la levée de l’impôt sur les marchandises entrantes dans la ville.

Elle est dans un premier temps appellée « propylées de Paris« , en rapport directement avec les propylées antiques (les plus célèbres étant celles de l’acropole d’Athènes). Elle associe des éléments classiques de l’antiquité : piliers doriques surmontés d’un entablement et d’un fronton, arcs et baies sur 40 colonnes doriques jumelées, corniche dorique alternant métopes et triglyphes, ainsi que des éléments de la Renaissance italienne.

Cette rotonde n’est pas strictement néoclassique, bien qu’elle contienne des éléments clairement inspirés de l’antiquité gréco-romaine et de l’architecture classique.

C.Duseau

 

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Paris Antique … Les Thermes de Cluny:

A Lutèce, on pouvait trouver des lieux de « socialisation » et de culture comme les arènes (ou amphithéâtre) ou les thermes, lieu de divertissement et d’hygiène à l’époque. On pouvait ainsi y exhiber son rang social. Dans ces thermes, il y avait des bains froids, tièdes et chauds, un système de chauffage, des vestiaires…

Aujourd’hui, les thermes de Cluny sont toujours présentes dans la capitale mais en ruine et acollées au « Cluny médiéval », l’hôtel des abbés de Cluny. Ces deux monuments forment ainsi le musée du Moyen-Âge. Thermes gallo-romaines du Nord de Lutèce, les thermes de Cluny sont l’un des témoignages les plus spectaculaires de l’architecture antique, encore conservé aujourd’hui !!

E.SCHEUBLE

 
 

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L’église de la Madeleine

Eglise de la Madeleine, Paris

L’édifice a connu, tout comme le panthéon, de nombreux remaniements au cours des siècles, mais on doit l’aspect actuel au projet de Napoléon Ier qui désirait un véritable « temple » à la gloire de l’armée en 1806 après ses guerres victorieuses (les noms de combattants d’Ulm, Iena et Austerlitz sont gravés à l’intérieur du bâtiment). Après un concours d’architectes pour édifier le temple, on décide d’un temple périptère inspiré de l’antiquité gréco-romaine, c’est là un parfait exemple de l’architecture néoclassique.

Le temple prit finalement la fonction d’église en 1812. La construction totale s’est étalée sur plus de 85 années pour atteindre le résultat observable aujourd’hui.

La façade est composé d’un fronton comportant une inscription en latin, un péristyle de 52 colonnes corinthiennes, une corniche à denticules, des portes de bronze inspirées de Saint-Pierre de Rome et des niches sont creusés dans les murs de la cella abritant des statues des saints. L’architecture est très probablement inspirée de la Maison carrée de Nîmes, temple romain édifié sous auguste.

C.Duseau

 

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Le panthéon

Panthéon, Paris

Le panthéon parisien a connu une histoire pour le moins mouvementée. Il est à l’origine une église dédiée à Sainte Geneviève, patronne de la ville de Paris, par Louis XV. Sa construction est confiée à l’architecte Soufflot en 1758 et durera plus d’une trentaine d’années.Peu avant la Révolution, elle prend le rôle de « panthéon », où seront réunis les corps des « grands hommes de la patrie » dans la crypte.

L’architecture est inspirée de l’antiquité, et notamment du panthéon de Rome (pour la coupole essentiellement). Elle mesure 83m de haut pour 110m de long. Les reliefs de la façade de l’édifice représentent à la fois des scènes religieuses et laïques, montrant les rôles successifs que l’édifice a connu. Le panthéon d’aujourd’hui n’est plus tout à fait le même qu’à sa construction, il a été souvent remanié (fenêtres obstruées, frontons changés, tours rasées).

Les éléments greco-romains sont facilement identifiables : portique aux colonnes corinthiennes, frontons triangulaires, entablement, coupole à caissons avec un oculus, un seul ordre architectural pour la façade (idée de simplicité). Bien qu’empruntant également à d’autres styles (byzantin, classique et même gothique), ce monument est classé comme néoclassique, de par son influence clairement antique.

C.Duseau

Vue panoramique du Panthéon

 

 

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Les arcs de triomphe parisiens

Les arcs de triomphe furent construits dans la Rome antique durant l’empire dans le but de célébrer une victoire militaire. Ils étaient placés à l’entrée ou à l’intérieur de la ville sur le trajet des processions de victoire. Ils sont composés d’un ou de plusieurs passages, formés d’un entablement et d’un attique comportant des dédicaces.

Paris possède deux exemples d’arcs de triomphe, architecture reprise durant la période néoclassique, célébrant les valeurs et esthétique greco-romaines et devinrent parfois des édifices commémoratifs (Arc de Triomphe de l’Etoile). 

Arc de triomphe de l'Etoile

 L’arc de triomphe de l’Etoile

C’est en 1806 que Napoléon Ier ordonne sa construction après la bataille d’Austerlitz, dans le but d’en faire le point de départ d’une avenue triomphale. Haut de 50m, large de 45m et d’une profondeur de 22m, sa construction totale aura pris près de 30 ans.

De part son architecture, il est clairement inspiré des arcs de triomphe antiques bien qu’il soit plus grand. Les reliefs représentent des scènes de bataille, tout comme les arcs antique et sa fonction était à l’origine là même, commémorer une victoire militaire, passer dessous lors de la procession. Aujourd’hui lieu de commémoration, il est le symbole de la nation.

   

L’arc de triomphe du Carrousel 

Arc de triomphe du Carrousel

Egalement construit à la même époque, il est la réplique (partielle) de l’arc de Septime Sévère à Rome. C’est Napoléon qui ordonne sa construction après la victoire d’Austerlitz, pour illustrer cette bataille. Le quadrige à son sommet est la copie des Chevaux de Bronze de Constantin Ier (Venise). L’original fût ramené comme « trésor de guerre » durant les premières campagnes d’Italie, entouré de deux victoires, puis rendu en 1815.

L’arc est composé de trois arcades, plus une transversale. D’une hauteur totale de 15m (bien plus petit que l’arc de triomphe de l’Etoile), il est orné d’inscriptions à la gloire de l’armée française et de colonnes au style composite, clairement inspirées de l’antiquité.

C.Duseau

 

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