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Archives de Tag: Néoclassique

La Rotonde de la Villette

Rotonde de la Villette, Paris

La rotonde de la Villette est un tout autre exemple d’architecture néoclassique. Elle est construite de 1784 à 1788 par l’architecte Claude Nicolas Ledoux, alors que le courant vient tout juste de naître en France. Les éléments inspirés de l’antiquité sont donc moins nombreux et moins probants que sur d’autres édifices (arcs de triomphe, Eglise de la Madeleine,..) d’inspiration antique.

Elle fait partie d’une des enceintes successives de Paris (murs des Fermiers généraux) et contenait les bureaux nécessaires à la levée de l’impôt sur les marchandises entrantes dans la ville.

Elle est dans un premier temps appellée « propylées de Paris« , en rapport directement avec les propylées antiques (les plus célèbres étant celles de l’acropole d’Athènes). Elle associe des éléments classiques de l’antiquité : piliers doriques surmontés d’un entablement et d’un fronton, arcs et baies sur 40 colonnes doriques jumelées, corniche dorique alternant métopes et triglyphes, ainsi que des éléments de la Renaissance italienne.

Cette rotonde n’est pas strictement néoclassique, bien qu’elle contienne des éléments clairement inspirés de l’antiquité gréco-romaine et de l’architecture classique.

C.Duseau

 

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Le panthéon

Panthéon, Paris

Le panthéon parisien a connu une histoire pour le moins mouvementée. Il est à l’origine une église dédiée à Sainte Geneviève, patronne de la ville de Paris, par Louis XV. Sa construction est confiée à l’architecte Soufflot en 1758 et durera plus d’une trentaine d’années.Peu avant la Révolution, elle prend le rôle de « panthéon », où seront réunis les corps des « grands hommes de la patrie » dans la crypte.

L’architecture est inspirée de l’antiquité, et notamment du panthéon de Rome (pour la coupole essentiellement). Elle mesure 83m de haut pour 110m de long. Les reliefs de la façade de l’édifice représentent à la fois des scènes religieuses et laïques, montrant les rôles successifs que l’édifice a connu. Le panthéon d’aujourd’hui n’est plus tout à fait le même qu’à sa construction, il a été souvent remanié (fenêtres obstruées, frontons changés, tours rasées).

Les éléments greco-romains sont facilement identifiables : portique aux colonnes corinthiennes, frontons triangulaires, entablement, coupole à caissons avec un oculus, un seul ordre architectural pour la façade (idée de simplicité). Bien qu’empruntant également à d’autres styles (byzantin, classique et même gothique), ce monument est classé comme néoclassique, de par son influence clairement antique.

C.Duseau

Vue panoramique du Panthéon

 

 

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La colonne Vendôme

Colonne Vendôme

 Construite au tout début du XIXe siècle par Napoléon, elle est fortement inspirée de la colonne Trajane située à Rome, bien que celle-ci soit en bronze. Elle commémore la Bataille d’Austerlitz, c’est pourquoi elle est d’abord appelée « colonne d’Austerlitz » à sa construction. Haute de plus de 43m elle est surmontée d’une statue de Napoléon « en César » avec une victoire à la main (Cf. photo). Elle est composée de 98 tambours de pierre recouverts d’une chappe de bronze. Les bas-reliefs représentent des trophées et des scènes de guerre et se déroulent sur une frise de 280m de long, s’enroulant jusqu’au sommet (200m de long pour la colonne trajane) et dessinée par Pierre Bergeret.

Détail de la colonne, statue de Napoléon

La dédicace, inscrite à « l’antique » (en latin) signifie : Napoléon empereur auguste, a consacré à la gloire de la Grande Armée, cette colonne, monument formé de l’airain conquis sur l’ennemi pendant la guerre d’Allemagne en 1805, guerre qui, sous son commandement, fut terminée dans l’espace de trois mois[

 

 

Colonne Trajane, Rome.

 

Ci-contre une photo qui montre la grande ressemblance entre les deux colonnes. Le style est clairement repris, la hauteur est quasiment la même, le principe de la frise en hélice s’enroulant tout le long avec des bas-reliefs est le même, la statue au sommet, la dédicace, le piédestal et le thème guerrier des scènes est également conservé. De plus, l’idéologie même de Napoléon reprend celle de l’antiquité, il veut se comme un empereur d’où la représentation en habits de César (bien que César n’est jamais été un empereur), la dédicace et l’image de gloire qu’il souhaite transmettre par l’érection d’une telle colonne dans la ville de Paris.

Le style néoclassique est donc ici très bien illustré, on voit que le goût pour l’antique revient à cette époque et qu’on décide de l’affirmer.

C.Duseau

 

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