La rotonde de la Villette est un tout autre exemple d’architecture néoclassique. Elle est construite de 1784 à 1788 par l’architecte Claude Nicolas Ledoux, alors que le courant vient tout juste de naître en France. Les éléments inspirés de l’antiquité sont donc moins nombreux et moins probants que sur d’autres édifices (arcs de triomphe, Eglise de la Madeleine,..) d’inspiration antique.
Elle fait partie d’une des enceintes successives de Paris (murs des Fermiers généraux) et contenait les bureaux nécessaires à la levée de l’impôt sur les marchandises entrantes dans la ville.
Elle est dans un premier temps appellée « propylées de Paris« , en rapport directement avec les propylées antiques (les plus célèbres étant celles de l’acropole d’Athènes). Elle associe des éléments classiques de l’antiquité : piliers doriques surmontés d’un entablement et d’un fronton, arcs et baies sur 40 colonnes doriques jumelées, corniche dorique alternant métopes et triglyphes, ainsi que des éléments de la Renaissance italienne.
Cette rotonde n’est pas strictement néoclassique, bien qu’elle contienne des éléments clairement inspirés de l’antiquité gréco-romaine et de l’architecture classique.
C.Duseau