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Les éléments architecturaux greco-romains à Paris : Le fond et la forme

Paris a souvent réutilisé les éléments de l’architecture romaine dans son décor urbain, mais quelles sont précisément les formes architecturales qui on été choisie et en faisons nous le même usage?

Parmi les formes reprise à l’architecture Antique nous pouvons évoqués les monuments liés au divertissement tel que le Cirque d’Hiver, qui reprend la forme circulaire originelle et reprend également sa fonction abrite un espace de jeux et de loisir. Les arènes de Lutèce entre également dans cette catégorie de lieu public, à l’époque greco-romaine ils s’y déroulaient des jeux et autres combats de gladiateurs, aujourd’hui ce sont plutôt les adeptes de la pétanque et du ballon rond qui en ont fait leur territoire. Évoquons également les amphithéâtres de Jussieu qui offrent des espaces très apprécier pour la pratique du théâtre, de la musique ou de la danse mais où l’on peut également retrouver un certain esprit de Forum Romain, là où les citoyens se retrouvaient pour converser.
Dans un autre registre il faut également citer les bâtiments à caractère religieux, tel que le Panthéon (qui reprend la forme du panthéon romain avec sa fameuse coupole, prouesse architecturale pour l’époque Antique) qui rend hommage aux grands hommes de la Patrie, et la Place de la Madeleine, dont la forme rappelle celle des temples grecs (péristyle, fronton, colonnades) qui est également une église.

Donc on peut observer une certaine continuité entre les formes architecturales et les fonctions qui leur sont conférées et nous constatons de nombreuses similitudes avec les civilisations greco-romaines dont nous sommes issues.

LP

 

les motifs antiques dans l’architecture parisienne

La ville de Paris est jalonnée de motifs antiques, que l’on peut débusquer si l’on où regarder !

Les façades d’immeubles, notamment ceux du Paris Haussmannien, offrent un large panel de décor typiquement greco-romains. Les statues que l’on retrouve souvent dans les encadrements de porte et qui soutiennent les linteaux sont appelées des cariatides ou des atlantes selon qu’il s’agit de femmes ou d’hommes, souvent accompagnées d’attributs évoquant la Nature (corne d’abondance, couronne de fleur) et la Culture (amphore) et de Pouvoir (sceptre). Ils sont généralement imposants tels des gardiens immobiles et silencieux. On trouve également des motifs floraux et autres ornements ayant rapport aux saisons (fleurs, blés, fruits), le long des balcons ou sous les gouttières, pour stylisés les métopes et triglyphes. Les théâtres, où l’on retrouve fréquemment les masques antiques de la tragédie et de la comédie (ex: théâtre du Chatelet / théâtre avenue des Gobelins …). Sans oublier dans la rue sur les trottoirs! On trouve dans Paris des statues équestres érigées sous la figure de grands nom de l’Histoire de France tel que Henri IV qui reprennent les caractéristiques de la statute équestre de Marc Aurèle que l’on peut voir sur le Capitole. Certains éléments modernes comme les lampadaires de l’avenue des Champs Élysée ont eux aussi été grimés à la mode antiques et sont ornées de chapiteaux corinthiens ou doriques.

Bref de ça de là les motifs antiques fleurissent à chaque coin de rue comme autant de clin d’oeil à nos Anciens pour parer les monuments parisien .

Voir Flick’R « Les motifs »

LP

 

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L’hôtel Crillon…

      En 1755, l’architecte Louis-François Trouard construit un hôtel à la demande de Louis XV, qui fut finalement acquis par le comte de Crillon quelques années plus tard. Transformé en Palace en 1907, il est depuis l’un des palaces les plus réputés au monde.

Sa façade majestueuse est surmontée d’un fronton à l’antique. La différenciation du rez-de-chaussé et des étages se fait par une série de quatre colonnes aux chapiteaux corinthiens, surmontée d’une architrave: les deux colonnes au centre sortent légèrement de la façade. Les « briques » des murs du rez-de-chaussé sont apparentes contrairement aux murs des étages supérieurs. Des niches sont présentes de chaque côtés des colonnes; on peut voir des petits modillons sous les deux colonnes centrales ainsi que sous les fenêtres des étages; chaque colonne cannelée entoure une fenêtre.

          A droite de cette façade, une série d’arcades est surmontée d’une colonnade avec chapiteaux corinthiens. Les clefs-de-voûte des arcades sont plus visibles et en relief que les autres briques.

   

E.SCHEUBLE

 
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Publié par le 20 avril 2011 dans Classicisme

 

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Le Cirque d’Hiver

Le cirque d’Hiver fut construit dans le milieu du XIXème siècle, en 1852 par Hittorff, sous Napoléon III. A cette époque le Néo-classique domine la France de son style droit, clair et harmonieux. Il s’inspire de l’Antiquité comme son prédécesseur, le Classique, mais à quelles différences près, d’où son nom de « néo ». Ce courant dont la pensée fut exprimée par Winckelmann, historien d’art et théoricien qui lui offrit son manifeste : Réflexions sur les Arts grecs dans la peinture et la sculpture.

Cette nouvelle interprétation de l’art des Anciens, plus épurée que dans le mouvement Classique, tout en gardant une forme Antique, que le Néo-Classique transcendant par le grandiose impérial,  donne encore à Paris de nouvelles expériences antiques.  Ce cirque repris sur le modèle greco-romain dans sa forme (voir photo Flick’R cirque romain), mais également dans les motifs dont sa façade est ornée, notamment dans ces chapiteaux composites mariant l’ionique et le corinthien et les pilastres aux futs cannelés (voir photo Flick’R cirque d’Hiver)

LP

 

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Les Arènes de Lutèce

 

Maquette de reconstitution des arènes de Lutèce, Paris

Les arènes de Lutèce sont construites au Ier siècle de notre ère. Traditionnellement, il s’agit d’un amphithéâtre mais sa forme est typiquement gallo-romaine, une variante du style classique romain, une adaptation au territoire de la Gaule. C’est pourquoi sa forme n’est pas complète, (rappelons qu’un amphithéâtre est une forme elliptique) se rapprochant même plus de l’architecture du théâtre en demi-cercle que de l’amphithéâtre.Cette forme hybride allie une scène pour les représentations théâtrales mais aussi une arène pour les combats de gladiateur, fonction même de l’amphithéâtre.

Elles pouvaient accueillir jusqu’à 17 000 personnes, ce qui est conséquent pour cette agglomération assez modeste de l’antiquité. La scène est longue d’une 40aine de mètres, et comportant probablement un petit mur de scène (frons scaene).

Elles furent détruites puis reconstruites sous Chilpéric en 577. La forme actuelle n’est donc pas celle d’origine mais nous donne toutefois une idée. Aujourd’hui, on peut encore les visiter de 8h30 à 17h (21h en été).

C.Duseau

 

Arènes de Lutèce, Paris

 
 

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Place des Vosges …

Nommée autrefois place Royale, la place des Vosges est la place la plus ancienne de Paris, juste après la Place Dauphine.
La construction de cette « place royale » débuta en 1605 sous le règne d’Henri IV et fut inaugurée en 1612, à l’occasion des fiançailles de Louis XIII et d’Anne d’Autriche .

Lors de la Révolution française, elle fut rebaptisée successivement « place des Fédérés », « place du Parc-d’Artillerie », « place de la Fabrication-des-Armes » et « place de l’Indivisibilité ». En 1800, elle fut renommée « place des Vosges » en l’honneur du département des Vosges, le premier à s’être acquitté de l’impôt sous la Révolution française.

Cette place est bordée d’immeubles d’habitation sur deux étages. Les principaux matériaux utilisés sont la brique rouge et la pierre de calcaire blanche, l’ardoise bleue pour les toits. L’architecture est unifiée en raison de l’édit royal qui a imposé l’unité de la composition des bâtiments et une hauteur uniforme, à l’exception du pavillon du roi, au centre du côté sud (le plus élevé de tous) et du pavillon de la reine. Les pavillons actuels font quatre travées de largeur, ils sont composés d’un rez-de-chaussée à arcades, de deux étages carrés et de deux étages de comble.

E. SCHEUBLE

 
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Publié par le 5 avril 2011 dans Classicisme

 

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Art Contemporain

Des colonnes à la mode Antique!

Les ruines antiques sont sources de rêveries et d’inspiration chez de nombreux artistes, et nous retrouvons cette poésie dans l’œuvre de Daniel Buren, un de nos contemporains, qui met en lumière cette architecture du passé dans un écrin de la Cité ; les Jardins du Palais Royal.
Cette œuvre « in-situ » intitulée les Deux Plateaux, se présente comme un champs de ruines, de colonnes antiques, aux futs de marbre lisses et rayés ( bandes noires et blanches de 7,8cm « outil visuel » de l’artiste). Assez éloignées les unes des autres pour que l’on puisse déambuler dans l’espace, et apprécier ces deux architectures, celle des Plateaux et celle de Palais Royal, qui se répondent et se complètent. Certaines des colonnes sont assez basses pour être escaladées pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Entre espace de contemplation ou espace ludique chacun y trouve son compte ! Cette place était auparavant un parking du ministère de la Culture, qui désormais offre une promenade agréable où le motif antique a trouvé sa place, en écho à son cadre classique (les colonnes sont reprises sur le modèle de celles de la galerie d’Orléans). Buren utilise ici la colonne comme symbole de cette influence greco-romaine, et l’insère dans une architecture elle-même inspirée des Anciens.

LP

 
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Publié par le 5 avril 2011 dans Contemporain

 

Eglise du Dôme – Paris

C’est à partir de 1677, sous la direction de l’architecte Jules Hardouin-Mansart, que sera édifiée l’église du Dôme dont le lanternon ajouré culmine à 107 m.

Modèle de façade d’églises en provenance d’Italie:

Étagement visible sur la façade: séparation par une frise
Superposition d’ordres: colonnes doriques, puis colonnes corinthiennes au dessus
Fronton triangulaire
Coupole

E.SCHEUBLE

 
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Publié par le 29 mars 2011 dans Classicisme

 

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Art Contemporain

Les artistes d’aujourd’hui se sont, comme leurs prédécesseurs, emparés de ce motif antique. Mieux que cela ils se l’approprient chacun à leur manière.
Certains reprennent les idées des Anciens et les mettent au service du public. On a déjà évoqué ce cas dans l’article des Arènes de Lutèce, devenues lieu de promenade et de flânerie. Justement en parlant d’arènes ce sont celles des quais de Jussieu, qui offrent un très bel exemple d’architecture antique intégrée dans l’espace public. Cette enfilade d’amphithéâtre (plus que de véritables arènes puisqu’elles ne sont que semi circulaires) encastrées sur les bords de Seine, est parfaitement en harmonie avec les quais, du même matériau et d’une sobriété égale, mariant la forme simple du demi cercle avec le rebord des quais. Ces espaces créent ainsi des placettes entourées de gradins où se développent diverses animations.
C’est là toute la richesse de l’endroit qui se trouve comme imprégné de cette vie de forum chère au monde antique. Chacune s’organise, autonome, et l’on peut allant de l’une à l’autre entrer dans des univers complètements différents. Et c’est avec grand que le public investi les lieux, propices aux apéros et autres pique-niques, autant qu’à la musique (les amphithéâtres ont une très bonne résonance ), aux divers artistes de rue (jongleurs, amateurs de diabolo ou de bâtons enflammées) et à la danse. Concerts et des grandes soirées dansantes y sont d’ailleurs organisées durant l’été (voir Bons Plans)

Le Motif Antique n’a donc autant mal à s’intégrer dans le paysage contemporain, sa présence est depuis longtemps connu du tissu urbain parisien et de son public qui n’a aucun problème à s’approprier ces lieux et à les utiliser à sa façon.

LP

 
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Publié par le 29 mars 2011 dans Contemporain

 

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Elaboration de l’architecture classique en France

Article universitaire écrit par François Gebelin et tiré du site internet Persee;

Source:

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1970_num_2_1_1221?luceneQuery=%28%2B%28content%3Aarchitecture+title%3Aarchitecture^2.0+fullContent%3Aarchitecture^100.0+fullTitle%3Aarchitecture^140.0+summary%3Aarchitecture+authors%3Aarchitecture^5.0+illustrations%3Aarchitecture^4.0+bibrefs%3Aarchitecture^4.0+toctitles%3Aarchitecture^4.0+toctitles1%3Aarchitecture^3.0+toctitles2%3Aarchitecture^2.0+toctitles3%3Aarchitecture%29+%2B%28content%3Aclassique+title%3Aclassique^2.0+fullContent%3Aclassique^100.0+fullTitle%3Aclassique^140.0+summary%3Aclassique+authors%3Aclassique^5.0+illustrations%3Aclassique^4.0+bibrefs%3Aclassique^4.0+toctitles%3Aclassique^4.0+toctitles1%3Aclassique^3.0+toctitles2%3Aclassique^2.0+toctitles3%3Aclassique%29%29+AND+%28+%2Baccess_right%3A%28free%29+%29&words=architecture&words=100&words=140&words=classique&words=free

A retenir:
L’architecture classique en France s’est développée au cours du siècle entre 1540 et 1642 avec comme base l’étude de Vitruve. On peut noter comme un retard de cet esprit classique étant donné qu’Alberti avait déjà rédigé son traité De re aedificatoria un siècle auparavant, en 1450.
Ce retard pourrait provenir des leçons incomprises de Fra Giocondo sur Vitruve, leçons données lors de son voyage en France, à Paris en 1502. Ces informations incomprises étaient même, je cite, « parfaitement inaccessibles aux gens de métier du temps ».
Les formes persistantes traditionnelles, dans l’architecture civile, sont celles du plan quadrilatère avec aile intérieure basse; dans les châteaux, les organes de défense comme les fossés sont toujours présents, la protection contre l’effet de surprise en tant de guerre étant ainsi maintenue. Les étages sont séparés sur les façades par deux corps de moulures horizontales. Le modèle des façades d’églises à deux étages, venu d’Italie, est connu en France au XVIe siècle.

Là où l’esprit classique se différencie des autres « mouvements » c’est dans la volonté d’établir un ordre entre les éléments, une hiérarchie des motifs, ornements, éléments. Cependant, la nouvelle génération d’architectes qui en découle réagit contre ce goût de « l’exubérance ornementale ».

Eglise du Dôme

E.SCHEUBLE

 
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Publié par le 29 mars 2011 dans Classicisme

 

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