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Le numérique au secours de l’Archéologie

En archéologie, il nous est souvent difficile d’avoir une idée complète de ce que l’on fouille, d’un édifice, d’une structure et il faut pour cela faire appel à notre imagination, recoupée de sources textuelles ou culturelles, pour comprendre et interpréter les vestiges qu’il nous reste. Les dessins (plans, relevés de coupes) nous permettent déjà de mieux visualiser.

Mais depuis une vingtaine d’année, c’est l’informatique et plus particulièrement les outils numériques qui nous viennent en aide pour se faire une véritable image, en reconstituant des structures, des villes, des sépultures, des objets,…. Outre ces reconstitutions planes ou en 3D pour le traitement des dessins (Illustrator, AutoCAD 3D, Correl), les outils numériques nous permettent également de créer des bases de données (FileMaker, Access), faire des diagrammes stratigraphiques (The Harris Matrix Program), redresser et améliorer les photos (Photoshop par exemple) et plus technique, Oxcal pour la calibration du Carbone 14. Tout cela dans le but de permettre une meilleure exploitation et la conservation des données par la suite.

En 1990, les Dossiers d’Archéologie nous proposait déjà un article intitulé « les technologies du futur font revivre l’Archéologie« . Depuis bien des progrès ont été réalisés dans le domaine du numérique. Il faut bien l’avouer, les reconstitutions 3D sont utiles essentiellement pour un grand public non sensibilisé à la pratique de l’Archéologie et à l’exploitation de ses données. Souvent créées dans le but d’un reportage ou d’une exposition en musée.

Les usages les plus utiles pour nous sont :

– La conservation des dessins et descriptions, sans avoir à chercher l’objet recherché dans toutes les caisses de matériel.

– La meilleure compréhension des unités stratigraphiques (plus aisée que sur papier, photos) en les schématisant.

Reconstituer virtuellement un édifice en se servant des blocs architecturaux retrouvés, tester plusieurs hypothèses pour en trouver l’organisation.

– L’exploitation des données géophysiques utilisées en prospection.

Et bien d’autres intérêts. Cependant il ne faut pas oublier qu’une information numérisée ne remplacera jamais l’objet/ l’édifice/ les structures, on ne peut pas étudier l’archéologie sans l’aspect matériel de la chose, bien que l’informatique aide considérablement, notamment sur un aspect technique (plus rapide, plus facile à comprendre, conservation totale des données sans déterioration).

Pour plus d’informations, vous pouvez voir les articles utilisés dans la page de Sources et vous informez sur le colloque « informatique et archéologie » qui se tient à Paris chaque année.

C.Duseau

 

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