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Archives de Catégorie: Courant néoclassique

Le Cirque d’Hiver

Le cirque d’Hiver fut construit dans le milieu du XIXème siècle, en 1852 par Hittorff, sous Napoléon III. A cette époque le Néo-classique domine la France de son style droit, clair et harmonieux. Il s’inspire de l’Antiquité comme son prédécesseur, le Classique, mais à quelles différences près, d’où son nom de « néo ». Ce courant dont la pensée fut exprimée par Winckelmann, historien d’art et théoricien qui lui offrit son manifeste : Réflexions sur les Arts grecs dans la peinture et la sculpture.

Cette nouvelle interprétation de l’art des Anciens, plus épurée que dans le mouvement Classique, tout en gardant une forme Antique, que le Néo-Classique transcendant par le grandiose impérial,  donne encore à Paris de nouvelles expériences antiques.  Ce cirque repris sur le modèle greco-romain dans sa forme (voir photo Flick’R cirque romain), mais également dans les motifs dont sa façade est ornée, notamment dans ces chapiteaux composites mariant l’ionique et le corinthien et les pilastres aux futs cannelés (voir photo Flick’R cirque d’Hiver)

LP

 

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Eglise Saint-Vincent-de-Paul

Façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul, Paris

Colonnes de Saint-Vincent-de-Paul

On dit de l’Eglise Saint-Vincent-de-Paul qu’elle s’inspire de tous les grandes styles architecturaux de différentes époques, sans jamais en copier aucune. C’est toutefois le courant néoclassique qui est le plus représenté au sein de l’architecture.

En effet, pour ce qui nous concerne, elle reprend le plan des temples gréco-romains et des éléments de l’architecture classique. Elle comporte un portique de 12 colonnes ioniques, surmonté d’un fronton illustrant l’apothéose de Saint-Vincent-de-Paul. L’intérieur de l’Eglise est composé de 22 colonnes ioniques au niveau inférieur et corinthiennes au niveau supérieur (Cf. photo). Elle mesure 80 mètres de long pour 27 mètre de haut.

Les travaux de construction débutent en 1824 et dure une vingtaine d’années et furent confier initialement à Jean-Baptiste Lepère; c’est son gendre Jacques Hittorff qui poursuit son travail à sa mort.
L’église Saint-Vincent-de-Paul est donc caractéristique du courant architectural néoclassique, bien que les éléments soient plus discrets que dans certaines constructions (le Panthéon,..).
C.Duseau

Vue sur la nef de l'église, colonnes corinthiennes

 

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La Rotonde de la Villette

Rotonde de la Villette, Paris

La rotonde de la Villette est un tout autre exemple d’architecture néoclassique. Elle est construite de 1784 à 1788 par l’architecte Claude Nicolas Ledoux, alors que le courant vient tout juste de naître en France. Les éléments inspirés de l’antiquité sont donc moins nombreux et moins probants que sur d’autres édifices (arcs de triomphe, Eglise de la Madeleine,..) d’inspiration antique.

Elle fait partie d’une des enceintes successives de Paris (murs des Fermiers généraux) et contenait les bureaux nécessaires à la levée de l’impôt sur les marchandises entrantes dans la ville.

Elle est dans un premier temps appellée « propylées de Paris« , en rapport directement avec les propylées antiques (les plus célèbres étant celles de l’acropole d’Athènes). Elle associe des éléments classiques de l’antiquité : piliers doriques surmontés d’un entablement et d’un fronton, arcs et baies sur 40 colonnes doriques jumelées, corniche dorique alternant métopes et triglyphes, ainsi que des éléments de la Renaissance italienne.

Cette rotonde n’est pas strictement néoclassique, bien qu’elle contienne des éléments clairement inspirés de l’antiquité gréco-romaine et de l’architecture classique.

C.Duseau

 

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L’église de la Madeleine

Eglise de la Madeleine, Paris

L’édifice a connu, tout comme le panthéon, de nombreux remaniements au cours des siècles, mais on doit l’aspect actuel au projet de Napoléon Ier qui désirait un véritable « temple » à la gloire de l’armée en 1806 après ses guerres victorieuses (les noms de combattants d’Ulm, Iena et Austerlitz sont gravés à l’intérieur du bâtiment). Après un concours d’architectes pour édifier le temple, on décide d’un temple périptère inspiré de l’antiquité gréco-romaine, c’est là un parfait exemple de l’architecture néoclassique.

Le temple prit finalement la fonction d’église en 1812. La construction totale s’est étalée sur plus de 85 années pour atteindre le résultat observable aujourd’hui.

La façade est composé d’un fronton comportant une inscription en latin, un péristyle de 52 colonnes corinthiennes, une corniche à denticules, des portes de bronze inspirées de Saint-Pierre de Rome et des niches sont creusés dans les murs de la cella abritant des statues des saints. L’architecture est très probablement inspirée de la Maison carrée de Nîmes, temple romain édifié sous auguste.

C.Duseau

 

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Le panthéon

Panthéon, Paris

Le panthéon parisien a connu une histoire pour le moins mouvementée. Il est à l’origine une église dédiée à Sainte Geneviève, patronne de la ville de Paris, par Louis XV. Sa construction est confiée à l’architecte Soufflot en 1758 et durera plus d’une trentaine d’années.Peu avant la Révolution, elle prend le rôle de « panthéon », où seront réunis les corps des « grands hommes de la patrie » dans la crypte.

L’architecture est inspirée de l’antiquité, et notamment du panthéon de Rome (pour la coupole essentiellement). Elle mesure 83m de haut pour 110m de long. Les reliefs de la façade de l’édifice représentent à la fois des scènes religieuses et laïques, montrant les rôles successifs que l’édifice a connu. Le panthéon d’aujourd’hui n’est plus tout à fait le même qu’à sa construction, il a été souvent remanié (fenêtres obstruées, frontons changés, tours rasées).

Les éléments greco-romains sont facilement identifiables : portique aux colonnes corinthiennes, frontons triangulaires, entablement, coupole à caissons avec un oculus, un seul ordre architectural pour la façade (idée de simplicité). Bien qu’empruntant également à d’autres styles (byzantin, classique et même gothique), ce monument est classé comme néoclassique, de par son influence clairement antique.

C.Duseau

Vue panoramique du Panthéon

 

 

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Les arcs de triomphe parisiens

Les arcs de triomphe furent construits dans la Rome antique durant l’empire dans le but de célébrer une victoire militaire. Ils étaient placés à l’entrée ou à l’intérieur de la ville sur le trajet des processions de victoire. Ils sont composés d’un ou de plusieurs passages, formés d’un entablement et d’un attique comportant des dédicaces.

Paris possède deux exemples d’arcs de triomphe, architecture reprise durant la période néoclassique, célébrant les valeurs et esthétique greco-romaines et devinrent parfois des édifices commémoratifs (Arc de Triomphe de l’Etoile). 

Arc de triomphe de l'Etoile

 L’arc de triomphe de l’Etoile

C’est en 1806 que Napoléon Ier ordonne sa construction après la bataille d’Austerlitz, dans le but d’en faire le point de départ d’une avenue triomphale. Haut de 50m, large de 45m et d’une profondeur de 22m, sa construction totale aura pris près de 30 ans.

De part son architecture, il est clairement inspiré des arcs de triomphe antiques bien qu’il soit plus grand. Les reliefs représentent des scènes de bataille, tout comme les arcs antique et sa fonction était à l’origine là même, commémorer une victoire militaire, passer dessous lors de la procession. Aujourd’hui lieu de commémoration, il est le symbole de la nation.

   

L’arc de triomphe du Carrousel 

Arc de triomphe du Carrousel

Egalement construit à la même époque, il est la réplique (partielle) de l’arc de Septime Sévère à Rome. C’est Napoléon qui ordonne sa construction après la victoire d’Austerlitz, pour illustrer cette bataille. Le quadrige à son sommet est la copie des Chevaux de Bronze de Constantin Ier (Venise). L’original fût ramené comme « trésor de guerre » durant les premières campagnes d’Italie, entouré de deux victoires, puis rendu en 1815.

L’arc est composé de trois arcades, plus une transversale. D’une hauteur totale de 15m (bien plus petit que l’arc de triomphe de l’Etoile), il est orné d’inscriptions à la gloire de l’armée française et de colonnes au style composite, clairement inspirées de l’antiquité.

C.Duseau

 

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La colonne Vendôme

Colonne Vendôme

 Construite au tout début du XIXe siècle par Napoléon, elle est fortement inspirée de la colonne Trajane située à Rome, bien que celle-ci soit en bronze. Elle commémore la Bataille d’Austerlitz, c’est pourquoi elle est d’abord appelée « colonne d’Austerlitz » à sa construction. Haute de plus de 43m elle est surmontée d’une statue de Napoléon « en César » avec une victoire à la main (Cf. photo). Elle est composée de 98 tambours de pierre recouverts d’une chappe de bronze. Les bas-reliefs représentent des trophées et des scènes de guerre et se déroulent sur une frise de 280m de long, s’enroulant jusqu’au sommet (200m de long pour la colonne trajane) et dessinée par Pierre Bergeret.

Détail de la colonne, statue de Napoléon

La dédicace, inscrite à « l’antique » (en latin) signifie : Napoléon empereur auguste, a consacré à la gloire de la Grande Armée, cette colonne, monument formé de l’airain conquis sur l’ennemi pendant la guerre d’Allemagne en 1805, guerre qui, sous son commandement, fut terminée dans l’espace de trois mois[

 

 

Colonne Trajane, Rome.

 

Ci-contre une photo qui montre la grande ressemblance entre les deux colonnes. Le style est clairement repris, la hauteur est quasiment la même, le principe de la frise en hélice s’enroulant tout le long avec des bas-reliefs est le même, la statue au sommet, la dédicace, le piédestal et le thème guerrier des scènes est également conservé. De plus, l’idéologie même de Napoléon reprend celle de l’antiquité, il veut se comme un empereur d’où la représentation en habits de César (bien que César n’est jamais été un empereur), la dédicace et l’image de gloire qu’il souhaite transmettre par l’érection d’une telle colonne dans la ville de Paris.

Le style néoclassique est donc ici très bien illustré, on voit que le goût pour l’antique revient à cette époque et qu’on décide de l’affirmer.

C.Duseau

 

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Le néoclassicisme

A la découverte des sites archéologiques de Pompéi et d’Herculanum en Italie, on assiste à un retour aux valeurs greco-romaines notamment en architecture. Le néoclassicisme, qui succède au classicisme comme son nom l’indique, est un courant artistique qui se manifestera autant dans la peinture, la sculpture que l’architecture, et qui séduira le monde entier entre 1750 et 1830/40 environ.

Après le baroque et le rococo, on revient à une architecture plus simpliste, centrée sur les éléments clés de l’architecture classique greco-romaine : colonnes, chapiteaux avec les différents ordres (dorique, ionique, corinthien), les frontons, les portiques. Les valeurs même de cette architecture sont reprises : symétrie, frontalité, simplicité, esthétisme.

En France, c’est sous Louis XV que les premières constructions néoclassiques sont édifiées, puis Napoléon Ier tentera de faire de Paris « une nouvelle Rome » et d’encrer le souvenir de l’Empire romain.

Nous allons nous intéresser plus précisément aux manifestations architecturales du néoclassicisme dans Paris, afin de voir quels sont les héritages que l’antiquité a laissé dans la ville.

C.Duseau

Le serment des Horaces, Jacques-Louis David, 1784.
 

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