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Archives Mensuelles: avril 2011

L’hôtel Crillon…

      En 1755, l’architecte Louis-François Trouard construit un hôtel à la demande de Louis XV, qui fut finalement acquis par le comte de Crillon quelques années plus tard. Transformé en Palace en 1907, il est depuis l’un des palaces les plus réputés au monde.

Sa façade majestueuse est surmontée d’un fronton à l’antique. La différenciation du rez-de-chaussé et des étages se fait par une série de quatre colonnes aux chapiteaux corinthiens, surmontée d’une architrave: les deux colonnes au centre sortent légèrement de la façade. Les « briques » des murs du rez-de-chaussé sont apparentes contrairement aux murs des étages supérieurs. Des niches sont présentes de chaque côtés des colonnes; on peut voir des petits modillons sous les deux colonnes centrales ainsi que sous les fenêtres des étages; chaque colonne cannelée entoure une fenêtre.

          A droite de cette façade, une série d’arcades est surmontée d’une colonnade avec chapiteaux corinthiens. Les clefs-de-voûte des arcades sont plus visibles et en relief que les autres briques.

   

E.SCHEUBLE

 
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Publié par le 20 avril 2011 dans Classicisme

 

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Le Cirque d’Hiver

Le cirque d’Hiver fut construit dans le milieu du XIXème siècle, en 1852 par Hittorff, sous Napoléon III. A cette époque le Néo-classique domine la France de son style droit, clair et harmonieux. Il s’inspire de l’Antiquité comme son prédécesseur, le Classique, mais à quelles différences près, d’où son nom de « néo ». Ce courant dont la pensée fut exprimée par Winckelmann, historien d’art et théoricien qui lui offrit son manifeste : Réflexions sur les Arts grecs dans la peinture et la sculpture.

Cette nouvelle interprétation de l’art des Anciens, plus épurée que dans le mouvement Classique, tout en gardant une forme Antique, que le Néo-Classique transcendant par le grandiose impérial,  donne encore à Paris de nouvelles expériences antiques.  Ce cirque repris sur le modèle greco-romain dans sa forme (voir photo Flick’R cirque romain), mais également dans les motifs dont sa façade est ornée, notamment dans ces chapiteaux composites mariant l’ionique et le corinthien et les pilastres aux futs cannelés (voir photo Flick’R cirque d’Hiver)

LP

 

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Les Arènes de Lutèce

 

Maquette de reconstitution des arènes de Lutèce, Paris

Les arènes de Lutèce sont construites au Ier siècle de notre ère. Traditionnellement, il s’agit d’un amphithéâtre mais sa forme est typiquement gallo-romaine, une variante du style classique romain, une adaptation au territoire de la Gaule. C’est pourquoi sa forme n’est pas complète, (rappelons qu’un amphithéâtre est une forme elliptique) se rapprochant même plus de l’architecture du théâtre en demi-cercle que de l’amphithéâtre.Cette forme hybride allie une scène pour les représentations théâtrales mais aussi une arène pour les combats de gladiateur, fonction même de l’amphithéâtre.

Elles pouvaient accueillir jusqu’à 17 000 personnes, ce qui est conséquent pour cette agglomération assez modeste de l’antiquité. La scène est longue d’une 40aine de mètres, et comportant probablement un petit mur de scène (frons scaene).

Elles furent détruites puis reconstruites sous Chilpéric en 577. La forme actuelle n’est donc pas celle d’origine mais nous donne toutefois une idée. Aujourd’hui, on peut encore les visiter de 8h30 à 17h (21h en été).

C.Duseau

 

Arènes de Lutèce, Paris

 
 

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Place des Vosges …

Nommée autrefois place Royale, la place des Vosges est la place la plus ancienne de Paris, juste après la Place Dauphine.
La construction de cette « place royale » débuta en 1605 sous le règne d’Henri IV et fut inaugurée en 1612, à l’occasion des fiançailles de Louis XIII et d’Anne d’Autriche .

Lors de la Révolution française, elle fut rebaptisée successivement « place des Fédérés », « place du Parc-d’Artillerie », « place de la Fabrication-des-Armes » et « place de l’Indivisibilité ». En 1800, elle fut renommée « place des Vosges » en l’honneur du département des Vosges, le premier à s’être acquitté de l’impôt sous la Révolution française.

Cette place est bordée d’immeubles d’habitation sur deux étages. Les principaux matériaux utilisés sont la brique rouge et la pierre de calcaire blanche, l’ardoise bleue pour les toits. L’architecture est unifiée en raison de l’édit royal qui a imposé l’unité de la composition des bâtiments et une hauteur uniforme, à l’exception du pavillon du roi, au centre du côté sud (le plus élevé de tous) et du pavillon de la reine. Les pavillons actuels font quatre travées de largeur, ils sont composés d’un rez-de-chaussée à arcades, de deux étages carrés et de deux étages de comble.

E. SCHEUBLE

 
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Publié par le 5 avril 2011 dans Classicisme

 

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Art Contemporain

Des colonnes à la mode Antique!

Les ruines antiques sont sources de rêveries et d’inspiration chez de nombreux artistes, et nous retrouvons cette poésie dans l’œuvre de Daniel Buren, un de nos contemporains, qui met en lumière cette architecture du passé dans un écrin de la Cité ; les Jardins du Palais Royal.
Cette œuvre « in-situ » intitulée les Deux Plateaux, se présente comme un champs de ruines, de colonnes antiques, aux futs de marbre lisses et rayés ( bandes noires et blanches de 7,8cm « outil visuel » de l’artiste). Assez éloignées les unes des autres pour que l’on puisse déambuler dans l’espace, et apprécier ces deux architectures, celle des Plateaux et celle de Palais Royal, qui se répondent et se complètent. Certaines des colonnes sont assez basses pour être escaladées pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Entre espace de contemplation ou espace ludique chacun y trouve son compte ! Cette place était auparavant un parking du ministère de la Culture, qui désormais offre une promenade agréable où le motif antique a trouvé sa place, en écho à son cadre classique (les colonnes sont reprises sur le modèle de celles de la galerie d’Orléans). Buren utilise ici la colonne comme symbole de cette influence greco-romaine, et l’insère dans une architecture elle-même inspirée des Anciens.

LP

 
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Publié par le 5 avril 2011 dans Contemporain